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Octobre 1998 Exposition prévue à Bordeaux ou à Mérignac à l’occasion du procès Papon (Echec !)
0ctobre 2000 Mairie de Grenoble dans la salle de l’Etat Civil
Préambule
Lors des commémorations, les noms des déportés sont souvent lus à haute voix. Ici, ils ont été écrits à la main en écho aux comptes rendus quotidiens du procès de Maurice Papon dans le journal Le Monde. Cette contribution à la mémoire de la Shoah entreprise à l’occasion de ce procès est un hommage rendu aux 1595 déportés de Bordeaux et au-delà à l’ensemble des victimes juives de l’administration criminelle de Vichy.
C’est aussi l’expression d’une reconnaissance envers tous ceux qui ont consacré de nombreuses années de leur vie pour que ce procès ait lieu. Bien sûr, Un seul homme a été jugé. Cependant, les représentants du peuple français ont rendu un verdict qui a permis aux autres victimes du gouvernement collaborateur et criminel de Vichy de respirer un peu mieux.
J.A.W.
Octobre 2001 Lettre adressée à quelques Maires de France
Monsieur le Maire,
Je vous écris pour vous proposer l’exposition « Bordeaux, Drancy, Auschwitz, aller simple » qui a déjà été présentée à l’Hôtel de Ville de Grenoble, sous la présidence de Monsieur le Maire de Grenoble et de son conseil municipal, à l’occasion de la « Quinzaine pour un avenir sans fascisme ».
Plus tard, cette œuvre trouvera sa place dans un musée mais aujourd’hui, il est encore nécessaire qu’elle soit accueillie dans les institutions officielles de la République afin que les visiteurs de ces lieux sachent que ce travail de mémoire les concerne tous. En effet, les évènements historiques et judiciaires qui constituent le support de l’écriture des noms des victimes juives de la déportation à partir de la France ne font pas encore partie du passé ; et précisément au moment où la République a décidé de reconnaître la responsabilité de la France, il importe que les institutions trouvent l’occasion de participer à cette entreprise d’éducation civique.
L’exposition est donc mise à la disposition des mairies, préfectures, tribunaux. Elle est constituée de 55 planches disposées sur du grillage à poule dans un espace de 28 m linéaires.
Un film vidéo (durée 26mn) La liste de Papon, tourné à l’occasion de l’exposition à Grenoble, est également disponible ; il traite de l’impact de ce travail sur la population grenobloise (visiteurs volontaires, classes des lycées et collèges et visiteurs qui passent à la mairie pour raisons diverses).
Un cédérom des photos de l’exposition (tous les panneaux et les détails) est également disponible.
Je suis à votre disposition pour toute autre information.
Dans l’attente, veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments respectueux.
Avec ce courrier, plusieurs tentatives pour faire circuler cette exposition auprès de différentes mairies (Paris 20ème, Lyon, Strasbourg, Lille, Romans, etc …) ont eu des réponses positives au départ puis avortées au dernier moment (raisons politiques, peur de réactions négatives de la part de certains visiteurs ?)
Avril 2004 Installation aux Archives Départementales de l’Ardèche accompagnée de l’avertissement suivant :
Chers visiteurs
Vous êtes venus dans ce lieu parce que vous êtes sensibles à ce qui s’est passé il y a 60 ans. Mais il ne sert à rien de commémorer le souvenir des morts si nous restons insensibles à ce que subissent les vivants, si nous restons aveugles ou indifférents devant l’antisémitisme qui se développe aujourd’hui dans nos écoles et dans nos rues.
L’importation médiatique du conflit du Proche-Orient tend à faire croire que les seules véritables victimes sont palestiniennes, et que certains jeunes, s’identifiant à ces dernières et « rongés par la haine » car « victimes de notre racisme occidental », ne sont donc « pas vraiment responsables » de la déferlante d’actes antisémites depuis ces trois dernières années
De même, il nous faut ouvrir les yeux et ne pas être complaisants envers les auteurs des attentats – suicides : nos enfants endoctrinés risquent un jour d’en être les complices, voire les auteurs, en France même.
Lutter contre le terrorisme est nécessaire et légitime, même si les moyens utilisés sont dramatiques et violents. Mais cela n’a aucune commune mesure avec ce qui s’est passé dans la France de 1942 qui expédiait, par les trains de la SNCF, des convois d’enfants vers l’extermination industrielle. »
J.A.W.
Le 17 octobre 1961 : Massacre des Algériens à Paris
Dans l’installation, figurait la liste imprimée (et non écrite à la main) des tués et des disparus. Cette liste est accessible sur le site :
http://www.matisson-consultants.com/affaire-papon/algerie/140_algerien.htm
Notre site a décidé de rendre hommage aux morts de ces événements d’octobre 1961, compagnons d’un jour dans ce procès, en publiant sur notre site la liste des 74 morts – tués par noyade dans la Seine, par balles ou des suites des violences policières permises par le préfet de Police en exercice : Maurice Papon – et des 66 disparus d’octobre 1961.
Cette liste a été publiée dans le livre de Jean-Luc Einaudi : La Bataille de Paris, Ed. Le Seuil. Vous pouvez entendre quelques précisions de Jean-Luc Einaudi en allant dans le menu sur Ecoute ou dans Film La Liste de Papon qui donne, par ailleurs, une vue d’ensemble de l’exposition.
D’autres photos de l’installation à Grenoble
Janvier 2020
Commémoration du 75ème anniversaire de la « libération » des camps
Lycée Arago de Perpignan
Il y a 75 ans, le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau était libéré.
À l’occasion de ces commémorations, le Mémorial du Camp de Rivesaltes, membre du Réseau des 17 lieux de mémoire de la Shoah en France, était présent aujourd’hui au lycée Arago de Perpignan.
Le film « Revenir à Rivesaltes » et une exposition Bordeaux, drancy Auschwitz aller simple de Jo Anger-Weller qui a été internée au camp de Rivesaltes avec sa mère, ont été présentés à plusieurs classes
L’exposition se tient jusqu’à lundii dans l’établissement et des temps d’échanges avec l’artiste sont organisés pour les élèves.
Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli. – Elie Wiesel